vendredi 10 février 2012

Beyrouth Canicule - Djilali Bencheikh



4ème de couverture :

Années 70.
Palestiniens et Israéliens se livrent une guerre sans merci : prise d'otages de Munich, coups d'éclats de Septembre Noir... A Paris, Kamel, étudiant algérien idéaliste et bon vivant, s'engage auprès de compatriotes militant pour la démocratie en Algérie. Comme eux, il se sent solidaire de la cause palestinienne. Aussi, lorsque le charismatique chef du mouvement l'investit d'une mission secrète au Liban, se voit-il incapable de refuser.
Mais Kamel à Beyrouth, c'est un peu Candide au pays du Cèdre. La valise orange à double fond est bien trop voyante pour ne pas être repérée... Pris dans la tourmente d'un pays au bord de l'explosion, ballotté au gré de rencontres déconcertantes ou d'enjeux politiques qui le dépassent, Kamel vogue de galères en surprises. Quand la fiction se frotte à la réalité, les tribulations d'un Algérien à Beyrouth nous promènent dans les coulisses de l'Histoire.

Mon avis :

Beyrouth Canicule raconte les péripéties d’un jeune étudiant algérien qui se retrouve embarqué pour une mission assez risquée et … qui ne tourne pas comme prévu. On suit donc Kamel dans cette incroyable aventure. Kamel, l’étudiant engagé qui défend ses idées en militant mais de façon exclusivement pacifiste. Et notre héros qui, jusque-là ne faisait qu’écrire des papiers et coller des affiches, se voit confier une mystérieuse valise qu’il doit acheminer au Liban.
Ce récit m’a très agréablement surprise et je l’ai dévoré ! Le récit à la première personne a fait que je me suis tout de suite plongée dans cette aventure. Les traits de caractère de Kamel font aussi  que je me suis facilement identifiée à lui.
Je connaissais assez mal le contexte au début de ma lecture. La prise d’otages de Munich, Septembre Noir ne m’évoquaient que très peu de choses. Grâce à ce roman, j’ai pu ainsi me plonger dans la situation géo-politique relative au conflit israelo-palestinien des années 70. Kamel, en tant qu’algérien, se situe du côté pro-palestinien et on découvre en même temps que lui les conditions de vie des palestiniens exilés au Liban et celles de ceux qui se sont engagés dans la lutte armée.
Mais ne nous méprenons pas. Kamel n’aura jamais à user de la violence. Le récit ne fait que relater ses mésaventures libanaises entre paranoïa, angoisse et humour. La situation vire parfois au très cocasse. Le plus amusant c’est que, finalement, il ne se passe pas grand chose mais Djilali Bencheikh a eu le talent nécessaire pour maintenir le suspense et une certaine tension qui amènent le lecteur à tourner les pages encore et encore avide de connaître la suite.
Je ne me suis donc pas ennuyée un seul instant, je me suis même amusée et j’attendais avec curiosité de voir comment Kamel parviendrait à rentrer en France sans problèmes. Djilali Bencheikh parvient vraiment à immerger son lecteur dans l’histoire et on se prend à devenir aussi parano que Kamel !
L’entrevue entre Kamel et le statisticien à la toute fin du roman est vraiment jubilatoire et j’ai été très admirative du comportement de notre personnage principal ( le « métier » rentre !).
Un récit donc brillamment mené et très intéressant sur le plan historique que je conseille très vivement.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire