lundi 9 juillet 2012

La Nef des fous - Richard Paul Russo



4ème de couverture :

L’Argonos est un monstre de métal. Un vaisseau démesuré qui nourrit en son sein des milliers d’êtres humains depuis des générations. Nul ne sait plus dans quel but, nul ne sait plus pour quelle destination. L’Argonos erre d’étoile en étoile, mais pour y trouver quoi ? Bartolomeo Aguilera est un monstre de chair. Contrefait, sans bras, enferré dans un exosquelette, mais doté d’une intelligence hors du commun. Conseiller du capitaine Nikos Costa, il sera ses yeux au sein de l’équipe d’exploration d’Antioche, une planète depuis laquelle l’Argonos a capté une transmission probablement humaine. Une colonie ? Sans doute. Mais aussi un carnage, des centaines de corps pendus à des crochets comme de vulgaires morceaux de viande. Que s’est-il passé sur Antioche ? Pourquoi une telle atrocité ? Et surtout commise par qui ?

Mon avis :

Gros coup de cœur pour ce space opera qui m’a tenue en haleine du début à la fin. J’ai rarement été dans un tel état de stress en lisant un livre, j’ai été sous tension tout au long de ma lecture, on peut dire que Richard Paul Russo sait jouer avec les nerfs et le palpitant de ses lecteurs.
Le tour de force de l’auteur est d’avoir su créer un climat de peur psychologique, on ne sait absolument pas ce qui va se passer, on a peur mais on ne sait même pas de quoi, la peur de l’inconnu dans toute sa splendeur.
J’étais pourtant sceptique au début de ma lecture mais une fois dedans je n’ai pas boudé mon plaisir.
Si vous aimez la série Stargate Universe, il y a des chances pour que ce roman vous plaise. Le concept de base est assez semblable, un vaisseau qui voyage à l’aveuglette de planète en planète pour se ravitailler et éventuellement trouver d’autres traces de vie humaine.

Imaginez un immense vaisseau transportant à son bord les derniers survivants de la Terre, des milliers d’êtres humains n’ayant connu que ce vaisseau depuis des générations, un vaisseau certes bien équipé puisqu’on y trouve d’immenses salles recréant les paysages terrestres, néanmoins on comprend facilement que ces gens ne supportent plus ce confinement et cherchent désespérément à fonder une colonie sur une planète viable afin de jouir enfin d’un milieu naturel et non artificiel comme ils l’ont toujours connu.
Ils pensent avoir trouvé leur bonheur lorsqu’ils tombent sur la planète Antioche mais celle-ci et l’espoir qu’elle aura réveillé en eux va les mener à bien autre chose. Et c’est à partir de là que les choses sérieuses vont commencer, on dévore les pages une à une avec avidité.

J’ai beaucoup aimé aussi les conflits entre les personnages, leurs doutes et leurs questionnements. On est vraiment plongé au sein de ce microcosme particulier, au sein d’une société totalement différente où une seule religion subsiste, où tous doivent cohabiter ensemble et où l’on s’aperçoit que, malgré ça, il est toujours aussi difficile d’accepter la différence, de même qu’il est difficile de garder intacts sa Foi et ses convictions.

 Entre intérêt personnel et bien collectif, les personnages devront trancher. Russo nous amène à penser comme les habitants du vaisseau et on se prend au jeu.

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