mardi 29 octobre 2013

Moon Palace - Paul Auster



4ème de couverture :

Marco Stanley Fogg : le nom même de son héros place ce roman sous le signe de l'exploration et du voyage. Et c'est bien une odyssée qui nous est offerte, dans la tradition des Mille et Une Nuits comme du grand  roman américain ; un parcours fertile en paysages fantastiques, personnages hors du commun, tribulations multiples. Mais tout voyage est aussi une quête intérieure et initiatique. Sous l'abondance des lieux et des couleurs, le vrai périple de Marco Stanley Fogg est une recherche de l'identité, une exploration de la solitude et de l'incomplétude universelles.

Mon avis :

Comment se retrouver en un clin d’œil du centre de Manhattan en plein désert de l’Arizona ? Eh bien en lisant Moon Palace.

En voilà une belle surprise que ce roman de mon auteur chouchou. Après La trilogie New-Yorkaise, je ne m’attendais pas à apprécier autant, si ce n’est plus, un autre de ses romans. Le Voyage d’Anna Blume m’avait un peu déçue car Auster y sort du schéma pour lequel je l’adore ( balader son lecteur par le bout du nez et le frustrer à mort ) et je craignais que le reste de sa bibliographie soit de la même veine. C’est un peu le cas mais étonnamment cette fois-ci ça m’a plu énormément !

Dans ce roman, Auster nous fait voyager dans le temps et l’espace. Le ton est donné d’entrée avec le nom qu’il a choisi pour son personnage principal : Marco ( comme Marco Polo) Stanley ( le célèbre explorateur qui a retrouvé Livingstone) et Fogg ( le héros de Jules Verne).
Ici encore, on a droit au procédé fétiche de l’auteur : le récit dans le récit. Je me demande même si je n’ai pas préféré le récit emboîté à la trame générale…
Le texte est truffé de références à la culture américaine, détails historiques et géographiques, autant dire que ce roman est 100 % US . On y croise même Nicolas Tesla et quelques aperçus de sa vie, ce qui m’a décidée à lire le récit que lui a consacré Jean Echenoz avec Des éclairs.

Marco Stanley Fogg est un orphelin élevé par son oncle. Sa vie est marquée par la solitude. Petit à petit Marco ne croit plus en rien et se laisse aller. L’amour d’une jeune femme le sort du trou et le met sur le chemin d’un curieux vieil homme au caractère difficile. Cette rencontre bouleverse sa vie.
J’ai trouvé cette histoire très touchante, les personnages très intéressants, surtout le vieil Effing, agaçant et attendrissant à la fois. Je déplore seulement que Paul Auster n’ait pas suffisamment marqué par le style le changement de narrateur. En effet, lorsque Effing raconte ses Mémoires ( ce qui constitue le récit emboîté), on a toujours l’impression que c’est Marco qui parle. Le ton est le même et c’est dommage car les personnalités sont assez tranchées.
Néanmoins, on retrouve bien les thèmes chers à Auster : la quête d’identité, l’errance, la solitude, la perte des êtres chers, la dépossession. Il met à nouveau en œuvre les caractéristiques qui ont fait son style : éléments biographiques, récits emboîtés, étude des hasards de la vie et du destin, clins d’œil à ses précédents romans ( ici notamment au Voyage d’Anna Blume ).

Une bien belle lecture donc parmi les rares lectures de ces derniers temps. Mais rassurez-vous, je vais bientôt reprendre mon rythme ( enfin je l’espère !). J’ai quelques chroniques à écrire aussi, j’ai notamment lu Camus, Ferrari, Garcia Marquez, Maalouf, Hosseini et donc Echenoz dont je parlais plus haut.
Pardonnez-moi aussi si je me fais rare sur vos blogs mais là aussi je vais tenter de bientôt reprendre mes bonnes habitudes.
Bonnes lectures à tous !

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