vendredi 1 novembre 2013

Les cerfs-volants de Kaboul - Khaled Hosseini



On suit Amir, fils d’un homme d’affaires aisé de Kaboul. Amir est assez introverti, son principal compagnon de jeu est Hassan, le fils du domestique. Mais Hassan est issu du peuple hazara haï par les pachtounes qui ont tout fait pour purger le pays de cette ethnie. Du fait de sa condition, Hassan est analphabète et Amir profite de sa position de force dans ses rapports avec le petit garçon. Il faut dire que le père d’Amir semble éprouver plus d’affection pour Hassan que pour son propre fils. Afin d’obtenir l’estime et l’amour de son père, Amir va jusqu’à commettre un acte honteux qui le hantera toute sa vie jusqu’à ce que, une fois adulte et exilé en Amérique, l’occasion lui soit donnée de se racheter. Amir retourne en Afghanistan et constate l’effroyable métamorphose qu’a subie son pays d’origine à présent sous la coupe des talibans.

Quel magnifique roman ! Certes, le style est assez simple mais l’histoire qu’il raconte est tellement émouvante que j’en ai pleuré. Il retrace particulièrement bien l’histoire contemporaine de l’Afghanistan et offre le point de vue d’un afghan ayant vécu les événements. C’est particulièrement intéressant et bouleversant.

Kaboul en 1970

C’est aussi un joli conte avec pour thème principal le rachat de ses fautes mais aussi la culpabilité et les rapports père-fils.
J’avais très peur au début d’avoir affaire à un énième pamphlet anti-islam mais pas du tout. L’auteur a su rester objectif et a su traiter de la progressive évolution de Amir sur le chemin de la Foi sans écarter d’autres points de vue comme l’illustre la figure du père de Amir. Il a également montré que les talibans n’étaient que des hypocrites qui, sous couvert de l’islam, ne recherchaient que le pouvoir.
On apprend donc beaucoup sur l’Afghanistan, comment les événements tragiques que ce pays a connu ont été vécus, mais aussi sur les mœurs et les traditions des afghans.

J’ai aussi visionné l’adaptation ciné et je me suis alors rendue compte à quel point Khaled Hosseini avait bien construit ses personnages et son intrigue. En utilisant la première personne du singulier, il nous fait partager les pensées de Amir. Et c’est ce qui fait cruellement défaut au film, on a souvent l’impression de passer du coq à l’âne et qu’il manque des informations  en particulier au sujet des relations entre Amir et Hassan et entre Amir et son père.



L’évolution de la psychologie des personnages est bien plus visible et détaillée dans le livre. C’est un roman très bien maîtrisé de bout en bout, une petite merveille.
Je suis donc enchantée par ma lecture et je prévois très bientôt de lire Mille soleils splendides qu’on m’a beaucoup vanté.


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